Que faire à Paris ce weekend ? Du château de Chantilly au Centre Pompidou, 7 idées de sorties au musée

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Au soleil ou sous la pluie, les idées de sorties à Paris ne manquent pas ce printemps. Sur la Colline des arts, entre chants, performances et ateliers, profitez le temps d’un weekend d’un parcours culturel inédit dans l’ouest parisien. Au Palais de Tokyo, la création contemporaine vous met face aux grandes défis écologiques du siècle, tandis que l’artiste japonaise Chiharu Shiota tisse sa toile au musée national des arts asiatiques-Guimet. Connaissance des Arts a sélectionné pour vous 7 expositions à visiter à Paris ce weekend.

1. Weekend sur la Colline des Arts

Les 21 et 22 mai, Paris accueille la 3e édition de « La Colline des Arts », un parcours culturel inédit, inspiré par l’Île des musées (Museuminsel) à Berlin, qui rassemble 11 institutions du quartier de la Colline de Chaillot. En famille ou entre amis, partez à la découverte des hauts-lieux culturels de l’ouest parisien, du musée de l’Homme au Yves Saint-Laurent qui vous mènera du Trocadéro jusqu’au Champs de Mars. Au programme, une visite promenade autour de la mode parisienne au Palais Galliera, un atelier de méditation-création autour de l’œuvre de Jean Arp au musée d’Art moderne de Paris ou encore un concert alliant sitar et poésie indienne au musée national des arts asiatiques-Guimet.
Durant le week-end, le public pourra bénéficier d’un tarif réduit dans certains établissements de La Colline des Arts sur présentation d’un billet d’entrée daté du 21 ou 22 mai.

« La Colline des Arts »
Théâtre des Champs-Elysées, Musée Yves Saint Laurent Paris, Musée d’Art Moderne de Paris, Palais de Tokyo, Palais Galliera-musée de la Mode de la Ville de Paris, Musée national des arts asiatiques – Guimet, Palais d’Iéna, siège du Conseil économique, social et environnemental, Cité de l’architecture & du patrimoine, Chaillot – Théâtre national de la Danse, Musée de l’Homme et Musée national de la Marine
(les programmations détaillées sont à retrouver sur les sites Internet des institutions)
Du 21 au 22 mai

Vue aérienne du Palais de Chaillot ©Unsplash/Chris Karidis

Vue aérienne du Palais de Chaillot ©Unsplash/Chris Karidis

2. Humain, animal, un seul monde

Avec son parc immense, son château du XVIIe et son orangerie XVIIIe, ses programmes d’expositions d’art contemporain et de spectacles vivants, le Domaine de Chamarande offre une alliance rare de nature et de culture. Son cycle d’exposition 2022, avec pour thème « Je suis un animal », célèbre cette particularité, en explorant le glissement entre monde humain et animal. Cette pensée qui nourrit contes et films, des histoires de loups garous aux animaux parlants de Walt Disney, revient au goût du jour grâce aux dernières recherches sur les artistes des grottes préhistoriques, qui ne concevaient peut-être pas de frontière entre humanité et vie sauvage. La première exposition de la saison « Devenir (un autre) animal » ne montre pas de simples représentations d’animaux, mais des œuvres qui se frayent un passage entre ces deux mondes. Huit artistes et un collectif de la scène française actuelle participent à l’aventure : Katia Bourdarel, Odonchimeg Davaadorj, Edi Dubien, Charles Fréger, Delphine Gigoux-Martin, Benoit Huot, La « S » Grand Atelier (Pascal Cornélis, Laura Delvaux, Anaïd Ferté & Barbara Massart), Julien Salaud et Nicolas Tubéry. Dessin, peinture, photographie, installation et sculpture : les œuvres impriment fortement la rétine comme la psyché. Elles plongent au cœur d’un courant de « contre-culture animale » qui considère comme arbitraire et artificielle la construction culturelle d’une nature considérée comme une alterité, à maîtriser ou dominer.

« Devenir (un autre) animal »
Domaine départemental de Chamarande
chamarande.essonne.fr
Jusqu’au18 septembre

Benoit Huot, La force, 2021 – technique mixte – 100 x 90 x 50 cm – Atelier de l’artiste - Photo : Aurélien Mole © Benoit Huot, 2022

Benoit Huot, La force, 2021 – technique mixte – 100 x 90 x 50 cm
– Atelier de l’artiste – Photo : Aurélien Mole © Benoit Huot, 2022

3. Le Duc d’Aumale et les orientalistes

Trois expositions au château de Chantilly, qui fut sa demeure, célèbre cette année le bicentenaire de la naissance du duc d’Aumale, fils du roi Louis-Philippe en rappelant son intérêt pour l’Orient. La première concerne les dessins orientalistes rassemblés par ce collectionneur fabuleux, qui fut nommé gouverneur d’Algérie en 1847. Il acheta à la vente après décès de Delacroix, en 1864, l’un de ses célèbres carnets de dessins, exécutés en 1832 au Maroc. C’est l’œuvre phare de l’exposition, aux côtés de feuilles d’Horace Vernet, Prosper Marilhat ou Alexandre-Gabriel Decamps.

« Dessins orientalistes du musée Condé »
Cabinet d’art graphique, château de Chantilly
www.chateaudechantilly.fr
Jusqu’au 29 mai
Edward Lear (Holloway, 1812 – San Remo, 1888) Coucher de soleil sur l’île de Philae Papier marouflé sur bois. H. 23 cm ; L. 43 cm M. d. b. d. : L.E. 1861 ; daté sur le cadre : 1861. PE-171 ©RMN-Grand Palais Domaine de Chantilly-René Gabriel Ojéda

Edward Lear, Coucher de soleil sur l’île de Philae Papier marouflé sur bois. H. 23 cm ; L. 43 cm M. d. b. d. : L.E. 1861 ; daté sur le cadre : 1861. PE-171 ©RMN-Grand Palais Domaine de Chantilly-René Gabriel Ojéda

4. Juliette Green nourrit la pensée

Si le ciel était comestible, quelle saveur aurait-il ? : tel est le titre d’une des neuf œuvres conceptuelles que l’artiste Juliette Green présente pour sa première exposition, entièrement dévolue à l’alimentation. L’artiste née en 1995 l’aborde sous des angles aussi divers que la psychologie, la géographie ou la mondialisation avec une esthétique structurée et narrative qui fait sa signature. Diplômée des Beaux-Arts de Paris en 2021, distinguée par la bourse Révélations Émerige, elle a été choisie par le Crédac parmi tous les artistes nommés pour exposer entre ses murs.

« Juliette Green. Le Goût des mots »
Crédac, Ivry-sur-Seine
credac.fr
Jusqu’au 10 juillet

Juliette Green - Qu'accrochons-nous au mur ? , acrylique sur papier, 70 x 100 cm, 2021

Juliette Green – Qu’accrochons-nous au mur ? , acrylique sur papier, 70 x 100 cm, 2021

5. Récits de la terre

Le titre de l’exposition, « Réclamer la terre », tient autant du cri de ralliement que de la prise de conscience écologique, et nous invite à repenser notre rapport à la terre en renonçant à toute vision eurocentrique. Avec le concours des conseillers scientifiques australiens Ariel Salleh et Léuli Eshrāghi, la commissaire d’exposition Daria de Beauvais a réuni une douzaine d’artistes qui travaillent autrement les éléments (eau, feu, air, terre) ou les matières naturelles (végétaux, minéraux…). Issus de différentes générations et origines, ils examinent des problématiques telles que les liens entre le corps et la terre (l’artiste et vidéaste Inuk Asinnajaq), notre relation primordiale au sol et à tout ce qu’il porte (la sculptrice brésilienne Solange Pessoa), la disparition de certaines espèces (le plasticien iranien Abbas Akhavan), l’exploitation des ressources naturelles (l’artiste australienne Megan Cope), la transmission de récits et de savoirs autochtones (la peintre aborigène Judy Watson), le glanage et la collecte (l’artiste néo-zélandaise Kate Newby), ou encore la justice sociale et la guérison collective (Tabita Rezaire, fondatrice d’Amakaba, Centre pour les arts et les sciences de la terre dans la forêt amazonienne de Guyane française). Avec l’architecte Yussef Agbo-Ola du studio de design Olaniyi, elle crée pour l’occasion une « architecture contemplative destinée à éveiller notre conscience écologique ».

« Réclamer la terre »
Palais de Tokyo
www.palaisdetokyo.com
Jusqu’au 4 septembre


Réclamer la terre

6. León Ferrari, l’iconoclaste

Le Centre Pompidou présente la première exposition muséale en France de l’œuvre de León Ferrari (1920-2013). Figure majeure de scène argentine d’après-guerre exilé au Brésil en 1976, il est l’auteur d’un œuvre alliant inventivité plastique et conscience critique. Par exemple ses collages iconoclastes, réunissant des représentations bibliques issues de la tradition picturale occidentale et les images de violence véhiculées par la presse.

« León Ferrari. L’aimable cruauté »
Centre Pompidou
www.centrepompidou.fr
Jusqu’au 29 août

La Civilización Occidental y Cristiana,1965 200x120x60 cm Assemblage : avion militaire en bois peint et Christ en plâtre © Fundación Augusto y León Ferrari Arte y Acervo Exposition « La bondadosa crueldad. León Ferrari 100 años » au Museo Reina Sofía (Espagne) © Photographie : Joaquín Cortés/Román Lores. Archivofotográfico del Museo Reina Sofía. Décembre 2020.

La Civilización Occidental y Cristiana,1965 200x120x60 cm Assemblage : avion militaire en bois peint et Christ en plâtre © Fundación Augusto y León Ferrari Arte y Acervo Exposition « La bondadosa crueldad. León Ferrari 100 años » au Museo Reina Sofía (Espagne) © Photographie : Joaquín Cortés/Román Lores. Archivofotográfico del Museo Reina Sofía. Décembre 2020.

7. Chiharu Shiota au fil des jours

Le musée Guimet donne carte blanche à l’artiste japonaise Chiharu Shiota (née en 1972), célèbre pour ses spectaculaires installations de fils tendus. À partir du fil rouge prédominant dans son œuvre, elle nous invite à réfléchir sur les liens qui nous enserrent et les écrans qui nous séparent, sur ce qui défait les sociétés humaines tandis que « toile », « réseaux » et « nuage » nous trompent par leurs promesses de rapprochement.

« Carte blanche à Chiharu Shiota »
Musée national des arts asiatiques-Guimet
www.guimet.fr
Jusqu’au 6 juin

Living Inside Chiharu Shiota, 2021 Asia Now, Paris Courtesy of Galerie Templon Paris et Chiharu Shiota, Adagp Paris 2022 © photo Tanguy Beurdeley

Living Inside Chiharu Shiota, 2021 Asia Now, Paris Courtesy of Galerie Templon Paris et Chiharu Shiota, Adagp Paris 2022 © photo Tanguy Beurdeley

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