L'abbaye de Roseland mise à la vente par la ville de Nice... pour y construire des logements de luxe? - Nice matin

En 2010, la Ville promettait une véritable renaissance à l’abbaye de Roseland, implantée sur la colline de Fabron et laissée à l’abandon. Des travaux étaient entrepris et deux projets étaient en lice pour remettre de la vie au cœur de cette vaste demeure - qui n’a jamais été une abbaye - construite en 1763.

Une maison d’artistes ou un lieu pour les évènements culturels. À terme, et toujours selon la Ville, elle pouvait devenir une maison d’écrivains.

Huit ans après, c’est un autre projet qui était dévoilé. La "Fondation paysages" devait y être hébergée, afin "de rassembler scientifiques et artistes pour penser autrement le paysage". Une idée défendue par l’un des grands paysagistes contemporains, Michel Péna et soutenue par Christian Estrosi... La page Facebook est créée avec une photo de l’abbaye. Et puis? Rien. Plus rien. Jusqu’à ce 16 janvier 2023.

Une offre de 3,5 millions d’euros

Le "groupe de travail spécialisé pour la vente des biens communaux" de la ville de Nice s’est réuni. Verdict: l’abbaye de Roseland et son parc paysager de 8.200m2 vont être mis en vente. La fiche de ce bien classée au titre des monuments historiques depuis 1996 est claire: "Le site se prête volontiers à l’accueil d’un équipement culturel, public, ou privé de type musée, galerie d’art, etc."

Mais il est aussi "susceptible d’intéresser un promoteur immobilier pour la création de logements haut de gamme au sein du bâtiment principal". Une proposition a déjà été faite à la Ville par une société spécialisée dans la réhabilitation du patrimoine ancien et dégradé: "Histoire et patrimoine", une branche du groupe Altarea, le deuxième promoteur immobilier français (1).

Ils offrent 3,5 millions d’euros à la Ville et envisagent de créer 12 appartements de luxe pour une surface habitable de 930m 2 avec 180m2 de jardins ou terrasses. Des travaux de mises aux normes sont à prévoir, ils avaient été évalués il y a une quinzaine d’années à 3 millions d’euros par la municipalité. Il y a également de grosses contraintes dues au référencement aux monuments historiques. L’abbaye est aussi ceinturée par de hauts immeubles.

Les Verts opposés au projet

Pendant le groupe de travail pour la vente des biens communaux, seul l’élu d’opposition écolo Fabrice Decoupigny a émis un avis défavorable. L’élu d’extrême droite qui fait partie de cette commission était absent. "On détruit le TNN, on suspend tous les travaux pour la culture parce qu’il n’y a plus un sou dans les caisses et on essaie de renflouer en vendant les bijoux de famille, nous ne sommes pas d’accord", a réagi le conseiller municipal Vert. "La Ville a reçu une offre spontanée de réhabilitation de ce patrimoine dont la rénovation bien nécessaire s’élève à plusieurs millions d’euros. Il appartiendra au conseil municipal d’examiner et de débattre de cette offre", ont, de leur côté, fait valoir les services municipaux.

La vente de l’abbaye sera débattue ce jeudi en conseil municipal.

1. Altarea, anciennement Altarea Cogedim, est spécialisé dans le secteur du logement, des bureaux et du commerce. La société est également une foncière détenant principalement des centres commerciaux. Altarea est notamment propriétaire de Cap 3000.

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